Stéréotypes et inégalités de genre : le club jeunes Maroc démarre l … – IRD
Menu
Séance 2 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
19 avril 2023
Sommaire
Partager :
Suite au lancement des activités le 23 février dernier, les jeunes du lycée Jaafar Fassi Fehri à Casablanca se sont retrouvés les 10 et 30 mars derniers au Centre Casablanca d’éducation à l’environnement de l’AESVT pour poursuivre et approfondir leurs travaux sur le genre.
Séance 2 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
Ayant lieu deux jours après la journée internationale des droits des femmes, le thème de la séance n°2 du Club Jeunes était tout trouvé !
Le 8 mars est une journée de sensibilisation et de mobilisation pour les droits des femmes et l’égalité entre les sexes. Les activités de la demi-journée se sont donc orientées autour de la place de la femme dans la société et sur les inégalités qu’elle subit.
Tout d’abord, les élèves ont pu visionner un mini-reportage intitulé « Pénurie d’eau au Maroc », épisode de la série Planète à table, réalisé par Les Haut-Parleurs et l’IRD. L’épisode présente le témoignage de la famille Bourehim originaire de Tinkst, et surtout de Fadma, 11 ans et déscolarisée, qui a la charge de ramener du camion-citerne de lourds bidons d’eau pour toute sa famille. Le reportage met également en avant Alya Annabi, une militante écologiste casablancaise qui soutient ces familles en organisant des appels aux dons pour la construction de puits dans ces villages.
Séance 2 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
Une vidéo de sensibilisation à la sécheresse qui touche le Maroc de plein fouet mais qui a aussi permis d’amener les discussions sur l’implication des femmes pour l’écologie ainsi que leurs places dans des contextes ruraux et urbains.
Des échanges qui se sont rapidement tournés sur les propres expériences de vie des jeunes qui ont pu partager leurs points de vues et ainsi mieux comprendre les inégalités quotidiennes auxquelles font face les femmes.
Séance 2 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
Chaque année pour la journée internationale de la femme, l’Organisation des Nations Unies (ONU) choisit un thème qui orientera les actions de sensibilisation du 8 mars. Cette année, le choix s’est porté sur « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Pour animer cette thématique, Rajae Hamdi et Bouchaib Doukkali, deux encadrants de la division provincial Ben M’Sik sont venus échanger sur « les potentialités et les dangers de l’internet pour la femme ». Une discussion nécessaire pour sensibiliser les élèves à l’utilisation des réseaux et aux impacts potentiels pour les femmes.
La séance s’est terminée avec la présentation, par les lycéens, de leurs travaux sur les différentes thématiques choisies pour le Club jeunes, à savoir :
Séance 3 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
Pour la 3e séance, les jeunes se sont retrouvés le jeudi 30 mars, accompagnés à distance par 3 chercheuses. Gaëlle Gillot, Charlotte Vampo et Hind Aassouli ont donc présenté leurs parcours et travaux de recherche respectifs puis ont échangés avec les élèves sur la démarche scientifique à adopter et le protocole à mettre en place pour l’étude sur le terrain : conduite d’entretiens, observations scientifiques, comment les élèves vont-ils mener leur étude ?
Séance 3 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
Séance 3 du Club Jeunes Maroc 2023
© Pauline Desruelle
On se donne rendez-vous bientôt pour la prochaine séance !
Portrait de Hind Aassouli
© Hind Aassouli
Hind Aassouli est enseignante chercheure à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ain Chock, au sein de l’Université Hassan II de Casablanca. Travaillant autour de la notion de genre, elle a orienté ses recherches autour des représentations du genre dans les émissions radiophoniques au Maroc. Ses recherches ont pour but d’analyser les représentations de genre pour comprendre le raisonnement social à l’origine de la différenciation entre les sexes, étudier le genre comme système de représentation sociale du masculin et du féminin pour mieux saisir comment une société ordonne et hiérarchise ce que l’on est censé être ou faire afin d’être reconnu en tant qu’homme ou femme.
Portrait de Gaëlle Gillot
© Gaëlle Gillot
Gaëlle Gillot est docteure et MCF en géographie, à l’Université Paris 1 depuis février 2005, rattachée à l’UMR Développement et sociétés depuis sa fondation et chercheure associée au Laboratoire CM2S équipe de recherche GELM de l’Université Hassan II de Casablanca. Ses recherches se situent dans les courants de la géographie sociale et des études féministes : inégalités, accès des femmes au travail, conditions de travail des ouvrières du textile, accès des femmes à l’espace public, pratiques des espaces publics, mobilités des femmes, stratégies d’accès à la ville, intersectionnalité, loisirs des populations défavorisées et territorialisation de ces populations, fabrique des villes du monde arabe, aménagement.
Portrait de Charlotte Vampo
© Charlotte Vampo
Charlotte Vampo est anthropologue, post-doctorante à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Elle produit des recherches sur les questions de travail des femmes et de genre. Ses recherches questionnent les processus d’émancipation. Parmi ses thèmes de recherche, on trouve l’entrepreneuriat des femmes au Togo et les transformations familiales (mariage et célibat). Elle s’intéresse aussi particulièrement aux féminismes africains. Sa recherche actuelle concerne les rapports de pouvoir, dont de genre, dans le milieu universitaire au Togo, en France et à Madagascar.
